Le virus du SRAS, responsable d’un syndrome respiratoire aigu sévère qui a lui a donné son nom, est un autre coronavirus que le MERS ; le SRAS avait provoqué une épidémie grave mondiale ; 774 décès lui étaient imputés en 2003.
Selon Médiapart, aucune explication n’a permis de comprendre comment les tubes ont pu disparaître et la direction de l’Institut avance que « les 29 boîtes contenant les échantillons ont probablement été détruites, sans qu’on sache quand ni comment » ; cependant, en l’état actuel des investigations, personne ne peut affirmer si les échantillons ont vraiment été détruits. Ils appartiennent à un laboratoire de haute sécurité de l’Institut qui serait en première ligne en cas d’urgence liée à une alerte épidémiologique ou à un attentat utilisant des armes biologiques.
Une inspection inopinée a été effectuée dans ce laboratoire par l’ANSM (Agence nationale de la sécurité du médicament) suite au signalement de l’incident, relevant une série d’anomalies : « Forte probabilité de destruction (des échantillons) non ordonnée par les responsables et sans traçabilité, retard de deux mois dans la transmission de l’information aux autorités compétentes, listes des personnes habilitées initialement non disponibles, congélateurs non sécurisés, absence de vidéosurveillance, archives non disponibles le week-end » amenant l’ANSM à suspendre l’habilitation du laboratoire ».
Note Mediapart : Une mission de l’IGAS est chargée de vérifier qu’il existe bien des mesures de sécurité pour tous ces laboratoires, et qu’elles sont effectivement appliquées. Ni l’enquête interne, ni l’enquête de l’ANSM n’ont encore permis d’expliquer cette disparition et de retrouver la trace des échantillons ou de l’effectivité de leur destruction. Une enquête judiciaire est en cours.