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Coronavirus, l’épidémie frappe- t-elle à notre porte ?

26 février 2020 - Mots-clés : Coronavirus  

La France s’endort mercredi soir en entendant qu’aucun cas de patient contaminé n’est hospitalisé et elle se réveille avec la mauvaise nouvelle que finalement trois nouveaux cas ont été confirmés la veille au soir ; il s’agit d’un homme français de 60 ans, testé en urgence mardi 25 février à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris et décédé dans la nuit suivante ; il était enseignant français d’un collège de Crépy-en-Valois dans l’Oise, indique le ministère de l’Education, et pourrait ne pas avoir voyagé dans une zone touchée par le coronavirus ; un français de 55 ans est lui hospitalisé à Amiens dans une situation clinique grave en réanimation et un autre homme, âgé de 36 ans, qui revenait de Lombardie (Italie) est actuellement hospitalisé à Strasbourg.
A noter que même des personnes plus jeunes peuvent ne pas s’en remettre !
On apprend aussi que les clients d’un hôtel Ibis de Beaune en Côte-d’Or sont confinés dans leur chambre suite au décès d’un client originaire de Hong Kong au Sud-Est de la Chine, cet homme est décédé « sans symptôme précurseur », précise l’ARS (Agence régionale de Santé). séjournait avec un groupe de 30 autres voyageurs à l’hôtel Ibis Beaune Centre. Il serait mort d’une crise cardiaque a priori, et les personnes qui avaient été en contact avec ce client décédé ont été identifiées et confinées. Le groupe est pour l’instant retenu au sein de l’établissement, le temps des analyses. Il s’agit pour le moment d’une simple mesure de précaution en attendant de connaitre réellement la cause de sa mort.
Selon l’OMS, l’épidémie de coronavirus pourrait devenir une pandémie (épidémie étendue à toute la population d’un continent, voire au monde entier), estimant l’augmentation « soudaine » du nombre de cas « très préoccupante ».
Le centre d’infectiologie, les médecins du CDC des Etats Unis d’Amérique affirment aussi qu’ils sont certains que l’épidémie gagnera les US, mais dans quel délai ?
Nancy Messonnier à la tête du service immunologie du CDC dit “I had a conversation with my family over breakfast this morning, and I told my children that – while I didn’t think they were at risk – right now, we as a family, need to be preparing for significant disruption of our lives.” …
Et
Jeremy Konyndyk chercheur en politiques au Center for Global Development sur la réponse humanitaire, et la préparation aux épidémies mondiales critique la position du président américain. « La priorité absolue du président ici semble être beaucoup plus de préserver le calme des marchés que de prendre toutes les mesures pour assurer la sécurité des Américains, et cela m’inquiète … Et cela me fait aussi me demander si certaines options en matière de prévention ne sont pas délaissées de peur d’effrayer les marchés. »

Nous espérons que le discours officiel en France ne relève pas de cette même logique, l’économie d’abord, car en réalité le gouvernement attend bien l’épidémie, même s’il ne le dit qu’à "demi-maux.
Tandis que notre ministre de la santé disait hier matin sur RTL « le virus est à nos portes », on entendait en même temps " attention, ne pas faire de psychose » ; on se lave les mains et tout ira bien.
Tandis que l’on prépare activement le soin curatif , et oui il faut le faire pour accueillir les malades, mais « en même temps » où est la prévention ?
Tandis que l’on annule le match de rugby féminin Italie Ecosse , un match de foot va se jouer à Lyon avec plus de 60 000 personnes dans une grande promiscuité entre supporters ; et là quelle prévention ?
On pourrait au moins vérifier la température de chacun à l’entrée, et pas seulement des supporters italiens. Sous prétexte qu’il y aurait des porteurs de virus sans fièvre, et qu’en plein air il y a moins de risques de contamination qu’en espace confiné, on ne ferait rien ? alors que le virus est connu pour son niveau de contagiosité élevé ! il ne s’agit pas de « précaution » mais de « prévention » le risque est connu et parait capable de paralyser toute une économie en cas d’explosion, l’absence de mesure de prévention est contre productive humainement et économiquement.
La vérification de la température à l’entrée de tout lieu où règne une grande promiscuité est juste une mesure de bon sens.
Elle ne suffira pas mais, tout comme le confinement, elle contribuera à freiner la progression car on va repérer ainsi les personnes les plus contagieuses qui sont apparemment les plus fébriles d’après les modèles récents connus.
Par ailleurs la communication sur l’hygiène de base à mettre en application n’est toujours pas à la hauteur des enjeux, elle est réduite au service minimum.

Un exemple international de référence c’est Singapour (l’un des plus grands vecteurs de dissémination du virus vu l’activité du Hub aérien) . Des détecteurs infrarouge de dépistage des passagers fébriles ont été installés dès le tout début de l’épidémie chinoise et des mesures de confinement stricts ont été appliquées (notamment dans les entreprises).
et nous qu’attendons nous ?

Un conseil ? regarder les matchs en télé et surtout ne pas y emmener les enfants.

Claude Rambaud

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