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Une première étude américaine s’est penchée sur ce symptôme spécifique, la perte brutale d’odorat sans nez bouché.
Les symptômes disparaissaient généralement au bout d’une à deux semaines plus tard, voire après plusieurs semaines chez certains patients.
Une équipe d’ORL américains dont les travaux sont relayés par le site The Conversation pourrait avoir découvert un début d’explication quant à l’origine de ce symptôme.
Des chercheurs de l’université d’Irvine (Californie) et du Medical Center de Chicago (Illinois) ont remarqué que les patients ne faisaient pas état d’un nez bouché.
On sait aujourd’hui que le SARS-CoV-2 infecte notre corps en se liant aux récepteurs ACE2 situés à la surface des cellules de nos voies aériennes supérieures. Une protéine appelée TMPRSS2 aide ensuite le virus à envahir lesdites cellules. Une fois à l’intérieur, il se réplique, déclenchant en retour une réaction inflammatoire du système immunitaire. C’est à ce moment que débutent les ravages qui vont dévaster l’organisme de certains patients.
"On pensait initialement que le virus était capable d’infecter et de détruire également les neurones olfactifs. Ces cellules transmettent les signaux générés par la fixation des molécules aromatiques sur les récepteurs du nez au cerveau, qui les interprète ensuite comme des « odeurs ».
Cependant, des travaux menés par une équipe internationale ont récemment démontré que les récepteurs ACE2 nécessaires au virus pour entrer dans les cellules n’étaient pas présents à la surface des neurones olfactifs.
Ils ont en revanche été détectés à la surface des cellules « sustentaculaires », qui assurent un support structurel à ces neurones.
Ces cellules de support sont vraisemblablement celles qui sont endommagées par le virus durant l’infection. La réponse immunitaire provoquerait alors un œdème de cette zone, tout en laissant intacts les neurones impliqués dans l’olfaction. Une fois le virus éliminé, le gonflement régresserait. Les molécules aromatiques pourraient alors à nouveau atteindre leurs récepteurs, et l’odorat se trouverait donc ainsi rétabli.. Mais pas pour le Covid-19. "
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