Une enterobactérie mortelle infecte plusieurs dizaines de patients par endoscopie, aux Etats-Unis sur deux établissements différents de Los Angeles.
Après l’hôpital Ronald Regan UCLA Medical Center, (cf.notre article du 20 février) où plusieurs patients ont été contaminés par une « superbactérie » appelée carbapénèmes Enterobacteriacea CRE) multirésistante après avoir subi des procédures endoscopiques, c’est dans un autre l’hôpital, le Cedars-Sinai Medical Center, très connu pour sa fréquentation de VIP, qu’ont été infectés plusieurs dizaines de patients
Ces contaminations sont liées à des examens endoscopiques ; le germe aurait pu être transmis par un endoscope ou duodénoscope de la maison Olympus, pendant une période d’interventions réalisées entre Août et Janvier dernier destinées à diagnostiquer et traiter des problèmes de pancréas et vésicule biliaire.
Le Cedars-Sinai Hopital a contacté les patients traités entre août 2014 et février 2015, pour dépister rapidement ces personnes qui auraient pu être contaminées par cette « super-bactérie ».
Ces contaminations par matériel infecté nous ramènent aux origines du LIEN, né du combat des victimes d’une autre bactérie, le xénopi, contaminées par du matériel chirurgical mal désinfecté à la clinique du sport, et à un sujet toujours d’actualité, la décontamination des sondes d’échographies endocavitaires surtout pour des examens prostatiques et vaginaux, dont nous attendons toujours le rapport de recommandations de désinfection du Haut Conseil de la Santé Publique.
En attendant, que se passe t-il ? chaque jour es patients sont exposés ; nous ne pouvons que recommander aux patients de s’informer des modes de décontamination des matériels d’échographie interne vaginale ou rectale, entre deux patients, pour choisir leur lieu d’examen
Avant tout, il est important de ne pas subir un examen inutile, « docteur pourquoi est-ce nécessaire ? que se passe-t-il si je ne fais pas cet examen ? en particulier pour les échographies vaginales dont une grande partie sont injustifiées. Ces examens ne sont pas exempts de risques infectieux ; il ne saurait s’agir de faire marcher une machine pour en amortir des investissements onéreux en cabinets de ville. Les risques infectieux de ces examens concernent des virus, papillomavirus, virus hépatite C, des champignons et des bactéries diverses.
Un cabinet médical qui respecte ses patient(e)s les informe et affiche dans sa salle d’attente s’il décontamine son matériel d’échographie complètement entre deux patients, et comment. Toute désinfection qui se contenterait d’un simple essuyage de chiffonnette imprégnée d’un produit désinfectant est insuffisant, même s’il y a une protection par gaine jetable ; la gainene protège pas intégralement. Il doit y avoir désinfection complète par immersion ou gaz ou rayonnements, entre deux patients, pour un examen propre.