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10 ans de combat et la France tergiverse encore
De quoi s’agit-il ?
Les sondes d’échographie vaginales et rectales sont des dispositifs médicaux dits intracavitaires ; ces sondes sont en contact avec les muqueuses vaginales et rectales, qui n’étant pas stériles, peuvent les contaminer. C’est pourquoi, une désinfection rigoureuse devrait s’imposer entre deux patientes ou deux patients .
Alors choisissez bien le praticien ou le site où sera fait votre échographie interne vaginale ou rectale, car oui il existe des services de radiologie ou d’échographie en gynécologie où les praticiens mettent l’intérêt des patientes en première ligne, et nous les remercions bien vivement.
Depuis 10 ans en France, le LIEN se bat aux côtés de praticiens soucieux de la sécurité de leurs patients et de spécialistes de l’hygiène pour que soit généralisée une désinfection de bon niveau des sondes d’échographie vaginales ou rectales . 10 ans ? oui, pour le LIEN, c’est 10 ans de trop !
Le potentiel de transmission de l’infection est réel. Le risque existe ; il est décrit dans plusieurs études ; cependant il reste nié ( par souci d’économie de temps ou d’argent ?) ou ignoré par une partie des professionnels qui refusent d’appliquer systématiquement entre deux patientes, une désinfection de qualité que l’on dit en jargon d’hygiéniste : de niveau intermédiaire .
Trop souvent en France, la prise de mesures pour la sécurité des patients se fait sous la pression d’un scandale sanitaire. Et sans voir l’énormité de leurs propos, certains osent « où sont les victimes ? » . Nous pouvons répondre car dans le cas d’une infection à papillomavirus transmise par échographie, d’une part on touche à l’intime , d’autre part les patientes ne font pas le lien entre leur contamination et un examen d’échographie vaginale ; ainsi les victimes restent ignorées ou silencieuses. Celles qui se pensent contaminées par échographie et en parlent à leur gynéco ou radiologue, sont systématiquement renvoyées à leurs pratiques sexuelles. Elles se retrouvent ainsi privées de parole.
http://www.leparisien.fr/societe/sa…
Comment fait-on chez nos voisins ?
Selon les recommandations de nos voisins britanniques, toutes les sondes d’échographie intracavitaires vaginales ou rectales doivent être classées en fonction des risques de transmission de l’infection qu’elles présentent et répondre, sans équivoque, à des exigences de qualité dont l’application est contrôlée.
Selon le Guide de recommandations britanniques (extrait) les sondes d’échographie endo cavitaires sont des éléments en contact avec des muqueuses internes et nécessitent donc un nettoyage suivi par une désinfection entre deux patient(e)s de bon niveau, dite intermédiaire.
Si la désinfection chimique est utilisée, il est important que le désinfectant soit en contact avec tout le dispositif et qu’il reste liquide pendant la durée recommandée.
S’il s’agit de désinfecter au moyen de lingettes imprégnées de désinfectant contenant un désinfectant reconnu efficace, l’assurance que toutes les surfaces sont en contact avec le désinfectant liquide pour le temps requis n’est pas facile à obtenir en tant qu’assurance de haute qualité d’un processus normalisé.
Par conséquent, la meilleure pratique consiste à utiliser un système automatisé ou immersion partielle, avec désinfection manuelle de toutes les pièces qui ne peuvent pas être ainsi traitées.
Ainsi , après chaque utilisation, toutes les sondes doivent être initialement soigneusement nettoyées, puis les sondes en contact avec les muqueuses sont désinfectées de manière contrôlée comme ci dessus.
Toutes les zones de la sonde et les pièces associées qui entrent en contact avec les mains doivent être décontaminées
La France serait le dernier pays à refuser aux patientes et aux patients une désinfection correcte obligatoire des sondes d’échographie vaginale ou rectale.
Bien que la société d’hygiène hospitalière française vienne de rendre un rapport allant dans le bon sens, le ministère de la santé traîne des pieds d’année en année ; les avis se succèdent et pendant ce temps, d’autres patientes sont victimes de contamination au papillomavirus, d’autant que les échographies vaginales ne sont pas toujours si utiles.
Quel serait l’intérêt à ne pas désinfecter correctement les sondes entre deux patientes ? et celui du ministère à ne pas prendre de décision ? c’est un grand mystère !
Tout ceci est un peu technique mais vous pouvez le télécharger et en parler avec votre praticien.
S’il refuse de vous dire quelle désinfection il utilise entre deux patientes, changez de praticien ou d’établissement.
Et s’il vous met dehors après cette question, c’est qu’il n’est pas clair avec sa pratique, votre interrogation peut avoir un effet pédagogique, mais là aussi, ne regrettez pas de changer de praticien. En général, dans les établissement de santé, une désinfection de bon niveau est exigée et bien pratiquée car ils s’en donnent les moyens et les responsables d’hygiène veillent au respect des bonnes pratiques.
Chez les Ecossais - lire le Guide NHS Scotland
https://www.hps.scot.nhs.uk/documen…
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